Dans le cadre de la formation organisée par l’organisation Tamaynut en partenariat avec le NCIV du 31 janvier 2007 au 4 février 2007 dans le domaine des droits humains à Iwriken, l’organisation Tamaynut section Inezgane a eu l’honneur d'organiser une formation complémentaire au profit des femmes de Tamaynut concernant la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones qui a connu la présence de 30 femmes de toutes les sections de Tamaynut Maroc.
La formation est inaugurée le 23 février 2008 par une allocution de Rachida BOULAOUANE au nom du comité d’organisation suivi d’une prise de parole par Sanaa BOUZIT qui a expliqué les objectifs et les intérêts de cette rencontre à long terme.De son coté, Latifa DOUCHE a parlé de son parcours durant sa formation aux nations unies, comme elle a montré l'importance de la pleine participation des femmes autochtones aux stages dans la réalisations de leurs droits.
Mohamed HANDAINE est revenu aux années 90 pour décrire l'histoire de la lutte pour la cause amazighe et la question des peuples autochtones, il a donné une chronologie détaillée des faits allant de 1991 l'année qui a vécu la signature de la charte d'Agadir jusqu'à la constitution de la Coordination Autochtones Francophones (CAF).De même il a parlé des objectifs de l'organisation du premier congrès des peuples autochtones francophones en 2006 à Agadir, les pays membres, ainsi que les problèmes traités durant ce congrès.
L'après midi a connu l'intervention de Hassan ID BALKASSM en tant qu'ancien président de l’ IPPAC et expert en droit des peuples autochtones qui a essayé de formuler une définition détaillée du mot"peuples autochtones d’Afrique",ses composantes,les critères selon lesquels ces peuples sont classés autochtones et leurs fondements... Il a aussi signalé l'adoption de la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones par l'assemblée générale le 13 septembre 2007-fruit de deux décennies de travaux- qui stipule que ces peuples ont le droit, à titre collectif ou individuel, de jouir pleinement de l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales reconnus par la charte des nations unies, la déclaration universelle des droits de l’homme et le droit international relatif aux droits de l’homme.
La deuxième journée est consacrée aux interventions de Hassan ID BALKASSM, Latifa DOUCH et Sanaa BOUZIT .Ils ont tenté d'expliquer que l'autodétermination est un droit en vertu duquel les peuples autochtones déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel ainsi qu'ils ont signalé que ces peuples ont droit d'être autonomes et de s’administrer eux-mêmes pour tout ce qui touche à leurs affaires intérieures et locales et de disposer des moyens de financer leurs activités autonomes.
L'après midi est réservé à un atelier dont l'objectif principale était de renforcer les connaissances des participantes en matière du texte de la déclaration et d’analyser son contenu.
La journée est clôturée par la célébration de la journée internationale de la langue maternelle.
Rachida Boulaouane
Tamaynut Inezgane