(Mon cœur va droit à ta famille et à tes enfants. Que Dieu te bénisse).
Je pense à toi, chanteur immortel
Aux doigts magiques qui font frissonner le ciel
Sous l’aimable fraîcheur des cèdres d’Atlas.
Je pense à toi, Rouicha, à ta mort, à cette perte, hélas !
À toi, artiste et poète des rimes libres
À toi, chanteur du verbe qui vibre
Par dévotion les montagnes, les vallées et les fenêtres
Par la musique superbe Amazighe de tes ancêtres.
Les cèdres n’osent plus déranger, ton ombre éternelle
Qui dort dans les soyeux murmures du temps solennel!
Qui dort dans les bras de tant de mémoires
Qui dort pour l’éternité, dans les répertoires.
Dans le cœur de ton peuple, tu occupes une large place
Et tant d’espaces dans l’histoire de ton pays que nul n’efface ;
Depuis ton soudain départ, la note du temps s’est arrêtée
La rime et la voix de ta chanson sur les crêtes des montagnes, attristées !
Sur les odorants sentiers d’Atlas, sur les lagunes miroitées en douceur
Sur le seuil de ton humble et ta chaste demeure !
Rouicha, mon véritable artiste, tu as prouvé à tout le monde, avec élégance,
Que, de n’importe où, on peut se lancer vers le ciel, avec grâce !
J’écris ce poème pour toi, pour tous les enfants Amazighs et fans de tes chansons
Les miracles que tu nous as montrés à travers ta musique, nous nous souviendrons.
Tu es celui qui nous a tous fait prendre conscience, que nous sommes un peuple libre
Tu es celui qui nous a donné le rythme de la musique Amazighe, l’identité, l’équilibre …!
Ali El Bougrini
Australie : le 18 Janvier 2012.