L’homme âgé de 46 ans, chef d’état major du MUJAO ayant pris siège à Gao depuis presqu’une année, trouvera la mort en terre nigérienne...
d’où il était allé au secours de ses combattants (Fédayins). Là-bas, à en croire nos sources, il ne reverra plus ses combattants et subira le même sort. Il s’agit de Cheickh Oumar Hakka ; Hakka, ce pseudonyme lui est attribué par ses compagnons de guerre pour sa parfaite maitrise du fusil de guerre fabrication russe AK-14) natif des régions nord du Mali, plus précisément dans les encablures de Tombouctou. Très jeune, il sera engagé dans les réseaux islamistes auprès de Ben Mocktar de l’Algérie. Nous avions fait cas de cela dans notre parution n° 350.
A Gao, au-delà du dogme idéologique d’une certaine extrémité, l’application de la charia islamique qui l’oppose aux riverains, il passe pour un être un homme modeste, profondément marqué par les valeurs islamiques. Sa mission, comme il le nous confiait, il y’a quelques semaines au cœur même de Gao était de passer le message du prophète Mohamed partout où leur chemin leur mènera. A cela, il dévoue tout son sacrifice humain et matériel. Ce point de vue n’est pas partagé par bon nombre qui l’ont connu et approché. Pour cet habitant avec nous avions échangé: « Avec la mort d’Oumar, le Mujao joue sa dernière carte. C’est comme si le serpent est amputé de sa tête ».
La mort de cet homme qui parait être l’un des plus recherchés du réseau islamiste survient à un moment où le MUJAO vit des problèmes internes surtout de leadership entre les tenants de la branche armée de Gao. Ce problème serait entre le chef de sécurité celui qui se fait appeler Abdoul Hakim et l’autre Cheick Oumar Hakka, Chef d’état major qui vient de perdre la vie. Selon nos informations, la vraie identité de ces hommes qui occupent le nord n’est pas connue car mission les oblige à prendre d’autres noms afin de protéger leur famille, femme, enfant et identité pour se lancer dans la conquête d’un monde complément islamisé.
Aujourd’hui, il est clair que les choses se joueront autrement et certainement avec Abdoul Hakim, qui se réclame être l’enfant de Gao, qui selon nos sources a pendant longtemps attendu ces moments. Pour ce faire « n’est-ce pas pour cela qu’Abdoul Hakim demandait à Cheick Oumar Haka de rentrer et que sa mission serait finie » nous explique un habitant. Pour Hakim, Cheick Oumar ne serait pas venue de Tombouctou, comme il l’a toujours soutenu de son vivant mais du Yémen et il s’appellerait : Oumar Ould Hamaha. Ce qui explique toujours à la confusion dans l’identité de ces barbus.
Ce sur quoi insistent nos sources, le chef d’état major du MUJAO connu au Mali sous le nom de Cheick Oumar Hakka a trouvé la mort en terre nigérienne dans la région de Tilabéry. Au moment où nous bouclons cette édition, rien n’a filtré du côté du MUJAO pour confirmer cette mort. Mais dans la cité des Askia, la nouvelle a fait le tour de la ville. Il reste à savoir si l’état Major du mouvement va continuer à se taire.