Tu as su lire mes vers berbères
Tremblants de désespérance
Dans cette ignorance embarrassée
Où mon âme prisonnière
Dans l'oubli s'est réfugiée
Tu as su me dire
Que le cri que fait mon âme
Quand elle soupire
De n'être qu'une personne radine
Sauvage et délétère
Que personne ne peut se rapprocher
Redis- moi à nouveau
Que les mots qui me dévorent
Comblent ton cœur
Qu'enfin je peux sourire
En regardant la nuit frémir !
Cet instant qui fait que je m'interroge
Entre le passé soyeux et la lame à venir
Est-ce la raison qui me quitte
Est-ce la folie qui me gagne
Ou simplement
Le désespoir qui me rattrape
Se terrer au fond d'un trou
Pour ne plus voir la lumière
Se cacher pour mourir
La souffrance est indécente
Quand dans le silence
On s'endort avec elle...