Après ses études primaires, Fatima Bouchane se découvre un penchant pour la poésie arabe et amazighe. À l'âge de seize ans, elle devient une « tannaddamet » à l'instar « des innadamen » amazighs du Souss.
En 1970, feu Si Abdallah Anidif, grand journaliste et animateur de la chaîne amazighe de la RTM, plus connu sous le pseudonyme de « Âammi Moussa », lui confie la présentation d'une émission radio en langue amazighe intitulée : « Lhadit N'tamghart » qu'elle présentera sur les ondes de radio Agadir tous les jeudis pendant deux ans. Puis, la jeune Bouchane quitte Agadir pour aller s'installer à Laâyoune où elle travaille pendant trois ans dans une société industrielle du secteur de la pêche .
Après une période de treize ans à Lâayoune, elle rentre définitivement à Agadir. Disposant d'un petit budget et ayant rédigé le scénario de son premier film à l'époque « Ghaylli Ikkerze Imguert ». Il a moissonné ce qu'il a labouré), elle s'est mise dans l'idée de le produire et d'y jouer un rôle. Elle part alors à la recherche de personnes pouvant l'aider dans sa nouvelle aventure. A cette époque-là, les trois films cultes du cinéma amazigh étaient déjà sortis : Tamghart N'ourgh « la femme en or » (89), Boutfounast « l'homme à la vache » (90) et Tiguiguelt « l'orpheline » (91).
Ne connaissant personne dans le milieu de ce jeune cinéma, elle parle de son projet à Mohamed Oualkach, journaliste bien connu à Agadir, alors collaborateur externe à la radio qui lui conseille de contacter Ahmed Badouj de l'Association Tifaouine. Elle ne pouvait mieux tomber puisque ce dernier se préparait justement à monter une nouvelle création théâtrale intitulée : « Taggoudi ». Elle rencontre aussi la grande diva de la chanson amazighe, Fatima Tabâamrant, qui lui donne de judicieux conseils dans ce domaine.
L'un de ses proches lui ayant appris que Mohamed Outaleb de Sawt Mzouda de Casablanca recherchait une actrice pour son prochain film : « Littihal Oumghar » (Le mariage du Cheïkh de la tribu) , elle prend aussitôt contact avec ce dernier. Après ce film-là, la voie était ouverte. Aujourd'hui , Fatima Bouchane compte à son actif quelques 70 films.
Autodidacte, Fatima Bouchane est devenue, à force de recherche et d'efforts personnels, une excellente maquilleuse très sollicitée par les réalisateurs marocains. C'est le cas de Kamal Kamal pour "Taïf Nizar", Hassan Bouchlikha pour "Le Facteur" et "Lamdamma", Mustapha Fakhir pour "Attayaba". Elle joue dans d'autres films comme "Hammou Ounamir" et "Douiba de Fatima Boubkdi" et "Al Makroum" de Daoud Oulad Sayad. Elle a aussi travaillé sous la direction d'autres réalisateurs tels que Ahmed Badouj, Lahoucine Bouizgaren , Brahim Chkiri et Aziz Oussayeh.
Fatima Bouchane a écrit le scénario de plusieurs films dans lesquels elle a également tenu un rôle. On citera à titre d'exemple : "Hmad Inou", "Ghaylli Ikerze" "Imguert, Iouriqen", "Ghassad dari", "Sbh dark" .
Elle réalise deux films : "El Famila" (La famille) et "Boulamlayen" (Le millionnaire) et elle prépare actuellement "Tallayet" (Le régime de dattes) avec Messaoud Lyazidi de Disco Vision Inezgane.
Source : Libération
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