Anzwum (Souci) est le titre du premier recueil de poèmes que vient
de publier, en langue amazighe, l'artiste Moha Mallal, aux éditions
Publisud d'Ouarzazate.
Ce recueil (140 pages format moyen) dont la couverture est illustrée
par une toile de l'artiste Fatima Mallal, soeur de l'auteur, comprend
quarante six poèmes ainsi que leur traduction en langue française afin
de pouvoir donner davantage de visibilité à sa teneur.
" Il s'agit d'un ensemble de poèmes dont la source d'inspiration reste
une enfance riche en événements et qui expriment une multitude de
sentiments assez vives ", a déclaré mardi Moha Mallal à la MAP,
ajoutant que ses poèmes " revêtent diverses dimensions et
interprétations ".
Et d'ajouter : " mon expérience poétique je l'ai entamée depuis la
moitié des année 80 du siècle précédent, maintenant est venu le temps
de compiler le tout en un recueil pour pourvoir développer cette
tendance et embrasser d'autres horizons ".
" Amène-moi " (aweyid), " L'amour " (tayri), " Fille des champs "
(illis n yigran), " Je me souciais " (ar swingimgh), " Le pauvre "
(igellin), " Assez pleuré " (yuda), sont autant de poèmes qui chantent
les différentes facettes d'une vie calme, sereine et en parfaite
harmonie avec la nature du Dadès.
Préfaçant ce recueil, Ahmed Haddachi a souligné que " les poèmes de
Mallal traitent un sujet original : le souci. Un souci à faire fondre
en larmes. Un souci qui fait disparaître la gaieté. Mais de quel souci
est-il question dans le coeur de cet artiste ? ".
Ils sont particuliers les mots de Mallal, a encore poursuivi le
préfacier, et ce, vu la taille de la préoccupation que le poète nourrit
dans son coeur.
Lequel parmi ses poèmes, s'interroge M. Haddachi, n'évoque pas larmes
ou pleurs ? Dans quel poème parmi les siens nous craignons de ne pas le
reconnaître ? Quant au traducteur des vers, Omar Akesbi, il estime que
le poète reste " moulu par le souci d'une cause qui traîne, ne
parvenant pas à tenir debout et cette même cause qui n'est jamais
terne, et ne sera jamais terne. Le poète ne cesse de se lancer sur des
chemins en quête d'allègement ou de remèdes, ou pour porter espoir ".
Né en 1965 à Tamllalt à Boumalen Dadès, Moha Mallal est enseignant d'arts plastiques.
MAP menara.ma