Dans sa déclaration devant les parlementaires, il y a quelques jours, le Premier ministre avait consacré un passage à l’identité amazigh et l’importance qu’il comptait y donner. Aujourd’hui, il semble que le gouvernement devra passer aux travaux pratiques. Le ministre des affaires économiques et générales, Nizar Baraka, a été le premier à en faire les frais.
Cela s’est passé mercredi 7 novembre lors des questions orales adressées par les parlementaires au membre du gouvernement quand Mohamed Oumouloud, élu UC, a, contre toute attente, posé sa question en amazigh. Malgré les rappels à l’ordre du président de séance lui demandant de s’exprimer en arabe, le parlementaire n’a rien voulu savoir. Il répliqua que le ministre n’avait qu’à faire un effort pour apprendre l’amazigh tout comme lui a fait l’effort d’apprendre l’arabe. Une réplique que M. Baraka n’a certainement pas comprise puisqu’elle était, elle aussi... en amazigh.
L’incident, dûment retransmis par les caméras, et touchant un représentant de l’Istiqlal, défenseur historique de la langue arabe par définition, n’est pas fortuit. Il ne suscitera toutefois que des protestations limitées aussi bien du côté de l’Istiqlal que de l’USFP.
Source lavieeco.com