Le 4 aout 2010, le prisonnier politique amazigh Abdallah Boukfou quitte la prison de Tiznit (Sud du Maroc) après avoir purgé 8 mois de prison ferme. L'histoire remonte au 1 décembre 2009 lorsque les jeunes du village de Taghjijt ont manifesté contre les injustices et la marginalisation de leur village. Suite à quoi une dizaine de jeune de la région, dont Boubker Lyadib (membre du bureau national de Tamaynut) et Abdallah Boukfou (militant amazigh) se sont arrêtés.
Condamnés à des peines de prison lourdes (6 mois pour Lyadib et 8 mois pour Boukfou), ces nouveaux prisonniers politiques amazighs marquent l'histoire de la lutte pour les droits socio-économiques, culturels et politiques amazighs par la nouvelle accusation dont ils sont victimes. Il s'agit, en effet, pour la première fois dans l'histoire de la justice marocaine, des militants pour les droits amazighs accusés " d'incitation à la haine raciale" sur la base d'un article sorti des archives des lois marocaines.
A la sortie de la prison à 9:30h, Abdallah Boukfou a trouvé les militants de la société civile, des droits de l'Homme, les militants de Tamaynut-Tiznit, les membres d'Al-adl wa Al-Ihsan, et des militants amazighs dont des membres de Tamaynut-France. Un grand cortège s'est constitué pour accompagner Boukfou à son village, Taghjijt, où il a été attendu par une foule d'habitants qui a accueilli chaleureusement leur prisonnier politique. Le moment était fort émotionnellement et politiquement et pour cette occasion Tamaynut-France déclare ce qui suit :
1- Félicite Abdallah Boukfou pour sa libération.
2- Dénonce :
3- Salue la solidarité nationale et internationale exprimée pour soutenir les détenus politiques amazighs de Taghjijt.
4- Exige la garantie des conditions qui permettent des procès justes et légaux et demande la levée de la loi de l'incitation à la haine raciale utilisée contre les militants des droits amazighs.
5- Revendique :
Source: tamaynutfrance.org