On vient d’être surpris par certains "supposées " militants du mouvement amazigh qui ont sorti la même chanson qu’en octobre 2008, comme un disque rayé, comme quoi le problème du CMA se réduit inexorablement à la lutte de leadership entre deux personnes. Le plus surprenant, cette fois-ci, c’est qu’un avocat, membre fondateur, s’en mêle et répète la même chanson tout en faisant la promotion d’une troisième personne (libyenne déjà choisi !) pour résoudre un faux problème !
Minimiser et réduire le problème ou les problèmes, de l’international amazigh, à une question de "combat de coqs " c’est comme cacher la forêt par un arbre.
Si notre avocat, en l’occurrence Hassan Id Belkassem, voudrait vraiment résoudre ce problème qu’il relie à l’obstination de deux personnes à rester à la tête du CMA, il ne devait pas s’aventurer à lancer un appel unilatéral aux associations amazighes d’une certaine réunion sous prétexte d’union. Il lui suffisait juste d’appliquer les" STATUTS " du notre organisation, vu le fait qu’il a eu le mérite, à coté de noble avocat Ahmed Adghirni, d’avoir soigneusement élaboré le brouillon des dits statuts à Saint Rome de Dolan en 1995.
Pour cela il faut juste appliquer le paragraphe 3 de l’article 8 qui stipule que : "le président ne peut démettre qu’à la majorité des deux tiers des membres du Conseil Fédéral".
Mais ce qui est grave, c’est l’ignorance de notre avocat des articles des statuts adoptés en assemblées générale, que des membres violent délibérément et on va essayer de les énumérer un par un.
- Article 3 : "le CMA est une ONG indépendante vis-à-vis des gouvernements et des partis politiques". Cet article a été utilisé par Mr. Belkacem Lounés pour exclure l’un des meilleurs éléments que la CMA a pu avoir à deux reprises en tant que vice-président de la région Algérie, Mr. Moh Si Belkacem, avec le motif d’appartenir au parti berbériste RCD. Il lui a sorti cet article juste après que Moh Si Belkacem voulait connaître les comptes du CMA!
Mais malheureusement, Mr. Lounès Belkacem et un autre membre, répondant au nom de Mohamed Ajghough, se sont présentés aux élections sur des listes électorales de différentes formations politiques, respectivement les verts français et le Parti Réconciliation et Equité, et ils ne se sont jamais inquiétés du prendre la porte de sortie. D’ailleurs, Mr. Moh Si Belkacem, comme Brahim Benlahoucine, et tout autre membre du CMA, avaient toute la légalité de demander les comptes financiers du CMA, simplement par ce qu’il est stipulé dans les statuts, article 9 au 6éme paragraphe: "Un état financier doit être communiqué à chaque association en fin d’année. Toutes les associations membres ont droit de vérification du compte du CMA".
Dites par exemple à Mr. Khalid Zirari, qui dit qu’il occupe le poste de vice-président pour la région du Maroc, de demander les relevés bancaires de l’ONG qu’il prétend représenter. Eh ben, s’il le fait, il va sûrement se trouver à la porte de sortie à la place de ceux qui utilisent le CMA à des fins électoralistes (et d’immigration illégale)!
A propos de la sélection de lieu et date de la tenue de chaque assemblée générale, il est régulée par l’article 7 au 4éme paragraphe qui stipule que : " le Bureau Mondial prépare le Congrès Général. Il dresse son ordre du jour et fixe, un an à l’avance sa date et son lieu de réunion". Pour Belkacem, il n’arrête pas d’affirmer que le Congrès Général de Meknès avait été prise par la majorité des membres du bureau (7 sur 10) lorsque le Bureau surgit de l’Assemblée de Nador comportait 13 membres (et non10). Et jusqu’à maintenant on n’a pas vu aucun PV avec les signatures des présents d’une quelconque réunion de Bureau Mondial qui avait décidé cela et qui aurait tranché en faveur de la ville impériale de Meknès. Tout ce qu’il y a de concret et qui a une valeur légale et juridique c’est la réunion officielle du Conseil Fédéral de 23 février 2008 qui s’est organisé au siége de l’association Assid et qui avait abouti à cette décision consensuelle, jamais remise en question par aucune réunion du Conseil Fédéral : « Après discussions sur la question de savoir s’il faut prévoir un plan « B » dans le cas où les autorités refuseraient la tenue du congrès du CMA en Kabylie (ou l’absence de réponse), le CF a décidé de ne pas prévoir de solution alternative. Autrement dit, le CF considère qu’il n’y a aucune raison pour que le pouvoir algérien refuse aux imazighen de se réunir chez eux. Le 4ème congrès a eu lieu au Maroc, le 5ème congrès en Kabylie quoi qu’il en coûte. ». Et exactement ce qu’ils ont fait une minorité et ils ont eu le courage de défier les autorités algériennes et ils ont organisé simultanément leurs Assemblée Générale à Tizi Ouzou et à l’aéroport de Houari Boumédienne. Ils ont enregistré leurs modifications de statuts et des membres dirigeants et ils ont reçu un récépissé en dû et en forme en conséquence de la part de la préfecture de Police de Paris.
La même histoire se répète fatalement, pour la question du choix de la ville tunisienne de Djerba qui est en train de vivre une autre rencontre illégale d’une supposée 6ème assemblée générale, le Bureau Mondial devait l’arrêter un an auparavant selon l’article 7, c'est-à-dire en septembre 2010, et pas juste après la rencontre organisé par Mr. Ilyass El Omari, à Tanger en juillet dernier et avec un PV d’une réunion légale qui comporterait la signature des présents. Eh ben, il n y a rien et rien de cela. La seule réunion concrète du Conseil Fédéral qui avait décidé il y a de cela une année la rencontre du prochain congrès général c’est celle d’Agadir où il y a eu l’alternance de présidence de l’algérienne Faroudja Moussaoui vers le marocain Brahim Benlahoucine.
Notre avocat et certaines associations brandissent l’idée d’union entre les deux congrès, lorsqu’en réalité, il ne faut pas se tromper, il n y a qu’un seul et unique congrès dont les membres respectent ses statuts (modifiés lors de l’Assemblée générale de Tizi-Ouzou et consultable sur www.cmamazigh.com) et ses décisions.
L’union peut se faire toujours avec tous les militants honnêtes, indépendants et autonomes et jamais avec de la « baltajia », des délinquants et des opportunistes.
L’union est toujours notre désir mais toujours avec des militants déterminés, prêts à se battre et à se sacrifier pour la cause amazigh sans contre partie matérielle.
L’union se construit avec des personnes qui ont des principes, des idéaux et ne se ferait jamais avec des personnes téléguidées, passifs, spectateurs, et encore moins avec des militants virtuels anonymes qui se cachent derrière un clavier d’ordinateur. L’union se fait avec des gens qui ont la volonté de changer des choses, de bousculer l’ordre établi, de casser le statu quo avec leurs propres mains, leur créativité et leur volonté.
En définitive, l’union se fait avec des « hommes et des femmes libres » capables de se sacrifier pour la liberté et la démocratie. Et le CMA, plus que jamais, a besoin de nouveaux militants, de nouvelles volontés capables de lui changer du nom s’il le faut, de siège social et de stratégies. De nouvelles volontés qui lui donnerait un nouveau souffle et qui s’adapteraient mieux aux profonds changements que connaît notre région de Tamazgha. Le CMA a ses portes ouvertes à toute personne désirant le réorganiser, le réorienter vers une nouvelle ligne idéologique, avec de nouvelles équipes dirigeantes, afin de rendre notre ONG à l’international plus combatif, plus efficace et plus offensif en faveur de la défense des intérêts de la « nation amazighe ». Afin que la voix des « imazighen d timazighin » soit écoutée dans le monde.
Tudert i tmazight, tudert i imazighen et vive Tamazgha!
Rachid Raha