9ème Edition du festival National de la Poésie Amazighe – Aourir/Agadir

En partenariat avec l’Institut Royal pour la Culture Amazighe, l’Association Aourir pour la Culture et le Sport organise la 9ème Edition du Festival National de la Poésie Amazighe du 28 au 30 Octobre 2011 à Aourir. Aourir, ou Banana Beach comme l’appellent les surfeurs, ce petit village montagnard qui se situe à 12Km au nord de la ville d’Agadir invite dans trois jours une trentaine de poètes Marocains d’expression Amazighe qui y viendront de partout le Maroc pour un récital poétique.

Le festival a coutume de rendre hommage à un poète ; pour cette édition l’association rend hommage au grand poète « Taieb Amegroud », ce poète qui a offert à la libraire marocaine trois recueils de poèmes intitulés « Inagan », « ugzirn » et « Agad n tidt » est originaire d’Ihahan (région d’Essaouira) mais qui nous viendra de la ville de Boujdour au Sahara Marocain, là où il travaille comme professeur.

De même, l’association à l’habitude de rendre hommage à l’un des anciens membres de l’association ; cette année les doigts se pointent vers le Père de l’œuvre associative dans le village, un grand homme qui a créé la première association du village en 1991 rien que pour le développement humain et culturel d’Aourir, et c’est grâce à lui que les jeunes apprenaient et apprennent encore à écrire en Tifinagh, caractère amazighe, comme il est depuis tout le temps, une référence des personnes qui travaillent sur la culture amazighe. Cette personnalité n’est autre que M. Abdellah BLILID ex-président de l’assocation Aourir, et membre de la Confédération des Associations Amazighes du Sud Marocain (Tamunt n iffus). La femme « poétesse amazighe » sera le sujet d’une conférence avec l’intervention de grands chercheurs amazighes à savoir M. Ahmed Assid, M. Mohamed Akounad, et M. Rachid Elhahi.

Un dimanche matin, et en guise de clôture, les poètes seront les invités du militant amazighe M. Lahcen Oulhaj Ait idir dans sa propre maison traditionnelle à Tasga Oudrar, village montagneux à quelques kilomètres de Taghazout, village mondialement connu.

Mais, Pourquoi….La poésie ?

Dans tous les villages amazighes, la poésie est un genre littéraire fréquenté à tout moment. Le village d’Aourir est l’un de ces villages qui vivent en poésie : ces hommes et femmes qui partent chaque matin à « Taghzout » (champs) pour cultiver la terre ont leurs poèmes à réciter ; ces filles qui portent les jarres d’eau sur les épaules fredonnent des vers de poésie que les échos de montagnes répètent d’une belle voix mélodique…

Et si on organise un festival de la poésie c’est pour perpétuer la tradition tout en s’ouvrant sur la modernité. Une tradition en invitant trois poètes d’Anâibar (Ahmed Assid, Brahim Oubella, Mohamed) sorte de joute verbale poétique, qui représente la poésie traditionnelle des villages du sud marocains, et une modernité par la présence d’une trentaine de jeunes poètes modernes.