A la marge de sa visite au Maroc le lundi 12 Mars, la première secrétaire du parti socialiste français, Madame Martine Aubry s’était entretenue avec Monsieur Abdellatif Maazouz, le ministre délégué des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Les deux parties avaient abordé la question de la migration circulaire entre le Maroc et la France, ainsi que le renforcement de l’enseignement de la langue arabe aux marocains dans les établissements scolaires français.
La récente réforme constitutionnelle au Maroc a consacré la langue amazighe comme langue officielle et patrimoine commun à tous les Marocains sans exception et le chef du gouvernement s’est engagé à étendre son enseignement aux enfants des immigrés Marocains. Malgré toutes ces avancées, Monsieur le Ministre des MRE n’a pas du tout abordé cette question lors de ses échanges avec Madame Aubry et n’a insisté que sur l’enseignement de l’arabe.
Compte-tenu de ces éléments, nous, les associations amazighes signataires, appelons le gouvernement marocain au respect la constitution et à l’établissement des lois organiques qu’elle prévoit pour que la langue amazighe puisse intégrer l’ensemble des domaines de la vie publique, et en particulier les médias et l’enseignement.
Dans le même sens, nous dénonçons le recul sur l’enseignement de l’amazigh aux marocains de l’étranger, elle exige du gouvernement marocain la révision de l’accord franco-marocain du 14 novembre 1983 relatif à l’enseignement de la langue d’origine qui ne prévoit que la langue arabe.
Associations signataires, mars 2012 :
Corso-berbère (Corse)
Franco-Amazigh (Mulhouse)
Tamaynut France (Région Parisienne)
Tiwizi59 (Lille)
ZARI (Marseille)