Apparemment, la reconnaissance de tamazight comme langue officielle au Maroc n'a pas aidé à changer la mentalité anti-amazighe de quelques fonctionnaires au sein de l'administration marocaine. Le cas de l'interdiction des prénoms amazighs révèle incontestablement ce constat. Certes, aucune loi n'interdit les prénoms amazighe, des déclaration officielle ne manquent pas à ce sujet, une circulaire ministérielle qui autorise l'enregistrement des prénoms amazighe est promulgué depuis avril 2010.
Malgré cet arsenal juridique, soutenu depuis juillet 2011 par la reconnaissance de l'amazighe comme langue officielle, une mentalité archaïque est ancrée au sein de l'administration marocaine. L'interdiction de Ziri, prénom choisi par Mr Hafid Bouyaakoubi pour son nouveau né dévoile cette situation. Les faits remontent au 6 décembre 2012 lorsque Mr Bouyaakoubi s'est présenté devant le service de l'état civil à Tarrast pour enregistrer son fils. Le responsable refuse catégoriquement d’enregistrer Ziri sous prétexte qu'il n'existe pas, qu'il ne figure pas sur la liste des prénoms admis et qu'il faut envoyer le prénom à Rabat et attendre un mois pour avoir la réponse. Il a même refusé d'accepter des extraits de naissances qui portent le même prénom. Aucune lois, aucune logique, aucune circulaire n'est convaincante pour ce responsable pour accepter Ziri. Seul sa haine à l'amazighité explique sa position.
Ecrit par Amazighnews