L’idée de constituer à Paris un lieu de visibilité pour la culture berbère en France ne date pas d’hier, en février 2003 plusieurs acteurs de la culture berbère s’étaient réunis à l’INALCO, dont Salem Chaker un des initiateurs de ce projet, pour discuter la forme juridique de la structure. Il s’agissait donc de créer La Maison de la Culture Berbère, qui serait un pôle de référence permanent, visible et ouvert au public.
A l’occasion du nouvel amazigh 2963 à la Mairie de Paris ce lundi 14 janvier 2013, Bertrand Delanoë crée la surprise en annonçant officiellement la mise à disposition de deux parcelles de terrain à la porte de Vincennes à Paris qui marque la matérialisation effective du projet.
Cette nouvelle a été accueillie avec une grande ovation par le public, en présence du groupe touarègue du Mali Atri N Assouf et de figures de la scène artistique kabyle : Idir, Akli D, Aït Menguelet, Azal Belkadi.
Une prestation a particulièrement retenu l’attention du public, celle d’une jeune fille d’origine malgache qui a chanté en kabyle avec Idir.
M. Mohand SAADI, Directeur de berbère télévision, ému, a prononcé un discours en relatant les différentes luttes qui ont été menées à tous les niveaux pour la reconnaissance du peuple berbère.
Il a conclu en déclarant « La question des berbères de France est étroitement liée à ce qui se passe au Maroc » en rappelant l’évènement marquant et la consécration par l’officialisation de la langue amazighe.
Suite à l’annonce de ce projet, une question se pose : est-ce le reflet des changements liés aux évolutions au Maroc ?
Après huit ans de discours sur la création de ce centre culturel berbère, c’est enfin arrivé, toutefois, on s’interroge sur la réalisation et l’aboutissement à terme du projet avant la fin de son mandat, affaire à suivre...