Malgré les revendications de Imazighen, les responsables au Maroc n’ont jamais pris ces revendications en considération. On sait tous que notre histoire est résultat d’un passé colonial et d’une machine d’arabisation brutale. Cette arabisation a commencé depuis « l’indépendance ». Il ne s’agit pas seulement d’une arabisation de la forme (changement de langue), mais d’une arabisation de contenu et de mode de vie.
Il ne s’agit pas seulement d’une arabisation de la forme (changement de langue), mais d’une arabisation de contenu et de mode de vie. Allal Al-Fassi et ses amis, ont décidé de tout arabiser, que la langue arabe soit la langue de tous les Marocains malgré que plus de 80% de la population marocaine à l’époque était amazighophone. Plus que cela, ces gens ont toujours essayé de faire de la langue arabe la langue unie de tout le monde arabo-musulman. Ces gens ont mélangé entre leurs idées salafistes, qui ils ont appris en Egypte chez Mohammed Abdu, et les idées nationalistes Baasistes et Nasiristes.
Même que, les Imazighen du Maroc ont toujours des bons pratiquants de l’Islam, mais Allal Al-Fassi a osé de dire que « inna islama lbarbari islamun saTHi » (certes l’Islam des Imazighen est superficiel), l’homme veut dire par cela que les Imazighen sont pas des bons Musulmans ce qui fait l’obligation de les arabiser pour qu'ils soient des vrais pratiquants. Le passage qu’on a cité est extrait de l’ouvrage de Allal El-Fassi « Al-Harakat al-istiqlaliyya bi lmagherib al-‘arabi » dans les pages où il parle de Berbères de Marrakech. (p.152.)
Ces gens voulaient exporter le mode de vie de l’Arabie et du Moyen Orient au Maroc. Ils voulaient que les Marocains parlent tous comme les Arabes de l’Orient, pensent et vivent comme eux. Mais cela était et reste toujours impossible, puisqu’il s’agit de deux réalités totalement différentes. Au lieu que les enfants marocains apprennent leur propre culture, leur littérature et leur histoire, les dirigeants de ce pays leur imposés d’apprendre « chi3er al-jahili » ( la poésie arabe classique) de « imru’u lqays, 3antara, Jarir, Al-Akhtal…. ». Des poésies dont on ne comprend rien du tout car elles contiennent des mots arabes anciens mais aussi un vocabulaire des choses qu’on trouve que dans cette zone géographique (en Arabie).
Les Fassis nous ont imposés des choses qu'on ne comprend pas, alors que leurs enfants sont rentrés dans des écoles privées françaises entrain d’étudier les Beaux-arts et la langue de Molière, pendant que les pauvres marocains apprennent « inna Qays i-Layla !!!! inna Jarir i L-Akhtal !!! » et dès qu’on demande d’étudier la même chose qu’eux ils prennent pour prétexte « on y des Musulmans !!! al-musiqa haram !!! » donc c’est permis pour eux et interdit pour nous parce qu’on est que des Berbères montagnards. Ized urigi taHggart ayad ??
Quant à notre culture et notre littérature, bah !! on n'avait même pas le droit de parler de tamzight comme "langue" jusqu’à 1995. Car à cette époque on parle seulement des dialectes berbères « al-lahajat al-barbariyya ». On veut bien analyser la poésie amazigh, qui reflète d’ailleurs notre réalité au lieu d’analyser les poésies arabes d’avant l’Islam qui n’a rien avoir avec notre mode de vie Nord Africaine. Mais avant tout cela, il faut d’abord réécrire notre histoire avec des stylos nationaux et de commencer par notre propre histoire dans les manuels scolaires marocains. Aujourd’hui encore, le premier contact de l’enfant marocain avec l’histoire est en CM2. Mais son premier cours est « tarikh chibeh al-jazira al-3arabiyya qabla Zuhur al-islam ». ( l'histoire de la péninsule arabe) Les responsables au Maroc, voulaient que l’enfant marocain pense toujours que ses origines remontent à une tribu arabe de l’Arabie. Ce qui fait de lui un pur Arabe immigré en Afrique du Nord. Pourquoi on ne commence pas à étudier l’histoire ancienne de l’Afrique du Nord ????
Lahoucine Outachfit.