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L'expérience du film amazigh au Maroc est singulière en dépit de son insuffisance artistique l'accompagnant tout au long de son court parcours. Cette particularité est soulignée par sa capacité de persévérer malgré de nombreux défis qui la guettent de tous les cotés, surtout celui présenté par le piratage qui lui coûte cher et qui menace son existence à n'importe quel moment. Le fait de pouvoir travailler avec des moyens modestes et en peu de temps est en outre un stimulant convaincant la télévision nationale d'enfanter un grand projet soutenu par le ministère des communications et à qui on a attribué l'ambitieuse appellation "Film Industry Maroc". Dans un laps de temps n'excédant pas deux ans, la société responsable de ce projet a produit 30 films répondant aux conditions artistiques et techniques nécessaires leur permettant de passer à la télévision. Deux tiers de ces films sont en tamazight. Le défi est relevé. Pendant deux ans (2005-2007) la ville d'Agadir a accueillit ce projet avec tout son cortège représenté par l'activité incessante et les opérations de tournage. En conséquence, la ville a pu bénéficier des techniciens dans le domaine audio-visuel et un grand nombre d'acteurs a pu être employé. Le plus important est cependant la découverte de nouveaux visages pour l'art dramatique amazigh.
Par Omar Idtnaine