Ahmed Badouj, acteur, réalisateur, scénariste et homme de théâtre né en 1950 à Mesguina dans le village de Ifrkhs (Province d’Agadir, Souss-Massa-Drâa) vient de tirer sa révérence.
Ahmed Badouj a quitté l'école, dès son plus jeune âge, il a exercé différents petits boulots (peintre, menuisier, électricien auto) afin de subvenir aux besoins de sa famille pauvre, notamment de son père gravement malade. En 1978, il a débuté sa carrière au théâtre (en langue arabe), puis a intègré la première troupe théâtrale amazighe « Tifawin » (lumières) fondée en 1985 par Lahoucine Bouizgaren.
Figure emblématique du cinéma amazigh, Il a écrit de nombreux scénarios et de nombreuses pièces de théâtre dont la plus connue « Tagodi » (Le chagrin), une des premières pièces jouées par la troupe Tifawin dans les années 80, et qui sera par la suite adaptée en film par lui-même en 1995. En 1992, il a incarné le rôle d'Idder dans le premier film amazigh « Tamghart N'ourgh » (La femme en or) de Lahoucine Bouizgaren.
Rachid Elhahi, chercheur et essayiste engagé, publie son nouvel ouvrage intitulé « L’Amazigh et le vivre ensemble, Essai sur la culture et les valeurs » aux Éditions Universitaires Européennes.
Comme affiché sur sa postface, il s’agit d’un Essai qui traite la question de l’Amazighité et le vivre ensemble au Maroc . A partir d’un constat sur lequel se rejoignent plusieurs observateurs et acteurs politiques et culturels, l’Amazigh, autant que langue, culture et discours identitaire, est considéré comme une composante vivace et question de grande ampleur dans le contexte des dynamiques sociales que connait le Maroc, et les pays de l’Afrique du nord en générale, depuis plusieurs décennies.
Iggaĝ yan itri Amaziγ γ initid nna issen umaḍal s ufrurt n ujeγdid ilan talγa n tbejḍut amm is ur izmir ul nnes ad ikmr taqisust ddeγ g sxuxn izeglaln ikkan ar ttubelbuḍn s umussu n tudert, zund is iznuccm ad imun d ucabar n imttinn. Ixsey yan itri akeswawat yusiyn asaṛiḍ Amaziγ d ufegnan x twengimt nnes d wul nnes. S tmija d tegzut nnes izuzzer mennaw n wazann i imezdaγ n iγzwr . Irekwl s timmuzγa d tiffugna.Iḥrref s therḍant (guitare) d tabja (flûte) , ar ittenziz, ar ittazn tisawayin immenzazn d tiwaliwin ilan tawuri, ar ittegafay tiskkilya n uẓawan d ucrreb s immal (de plus en plus), imnala d izuccln (les contraintes) s unḍrren (imiq s imiq), iman d usawḍ (le microphone), ar itteγnunnus, ar itteγerwad (lever sa voix tout en chantant) s ucffalu n tẓuṛi, ar ittagm zeg uγarus (profond puits) n taysi Tamaziγt.Izruzzeγ (s’ouvrir) γif tẓuṛi tamaḍlant, ar ittirir ay-nna issefrun aḥugz(la nostalgie) nnes s tmazirt, a-nna iskubbern s tinttit (l’identité) n Tmaziγt. Isermcca (rendre bon) aẓawan nnes alley ila azizzy (écho) g umaḍal. Ifka i tẓuṛi nnes yat tcamnt (le cachet) inttan s twennaṭ nnes tadelsant.
Pendant plus de cinq décennies de l’histoire du Maroc contemporain, le Mouvement amazighe (MA) a joué un rôle important dans le processus de transformation portant sur les questions relatives à la langue, à la culture et à l’identité.
Il a alimenté le débat qu’a connu le Maroc sur le pluralisme,la diversité, la démocratie et les droits de l’homme ainsi que la manière avec laquelle l’Etat et la société marocains ont géré cela. Dès sa naissance et durant son expansion sociale, ce mouvement a essayé de donner au concept de démocratie, dans la vie politique et culturelle du Maroc, tout son sens global et unifié en s’appuyant sur un principe de base qui est l’unité dans la diversité et en soulignant la réalité sociolinguistique, historique et anthropologique de la société marocaine au moment où la pensée jacobine, unique et assimilatrice, s’imposait dans les choix politiques et culturelles de l’état et chez la plupart des tendances politiques, sociales et associatives.
Après des décennies de luttes et de sacrifices consentis par les Amazighs, l’Algérie a enfin décidé en 2016 de reconnaitre officiellement la langue amazighe. L’article 4 de la nouvelle Constitution stipule que «Tamazight est langue nationale et officielle. L’Etat oeuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national. Il est créé une Académie algérienne de la langue amazighe, placée auprès du Président de la République. L’Académie qui s’appuie sur les travaux d’experts, est chargée de réunir les conditions de la promotion de Tamazight en vue de concrétiser, à terme, son statut de langue officielle. Les modalités d’application de cet article sont fixées par une loi organique».